C’est dans les sous-sols du Petit Palais, en réaction avec l’académisme régnant, que quelques amis, rassemblés autour de l’architecte Frantz Jourdain, Guimard, Carrière, Desvallières, Bonnard, Rouault, Vallotton, Vuillard, Matisse, et tant d’autres, décidèrent d’organiser une exposition indépendante, dans le but de promouvoir les avant-gardes et les esprits novateurs de leur temps. Instigateur de la pluridisciplinarité et l’égalité des arts, le Salon d’Automne était né.
Suite au succès de la première édition, le tout jeune salon fut accueilli sous l’écrin de verre et de métal du Grand Palais dès 1904 pour devenir le théâtre, en 1905, de l’éclosion spectaculaire du Fauvisme, véritable scandale pictural à cette époque.
Après avoir participé à l’émergence de tous les courants artistiques majeurs du XXème siècle, comme acteur et témoin, Surréalisme, Cubisme, Abstraction, Nouvelle Figuration, Art singulier etc., en accueillant les plus grands noms de la peinture moderne, de Cézanne à Picasso en passant par l’Ecole de Paris, Dali, Zao Wou Ki et jusqu’à Antonio Manfredi (2014) et Moebius (2015), de la sculpture, Maillol, Rodin, Camille Claudel, Bourdelle, Duchamp Villon, Ousmane Sow (2016) entre des milliers d’autres créateurs connus ou moins connus, de la musique, de Debussy ou Ravel à Didier Lockwood, de la poésie, Apollinaire, Aragon ou plus récemment Glissant, Siméon, Bonnefoy, le Salon d’Automne est incontestablement le promoteur de tous les arts, sans distinction de hiérarchie.
Grâce aux cinq générations d’artistes, fidèles à son éthique originelle, qui se sont succédé, bénévolement, au service de son comité, le Salon d’Automne continue son action généreuse en faveur de la création artistique sous toutes ses formes. Reconnue d’utilité publique depuis 1920, la société du Salon d’Automne est soutenue par le Ministère de la Culture et de la Communication français.